Depuis 2003, année de la parution des Nouvelles institutions de la Belgique et de l'Europe, la Belgique a vécu une pause institutionnelle, une sorte de clame avant la tempête. Et l'on pourrait s'étonner de l'édition d'un ouvrage sur les institutions belges à la veille d'une transformation importante, que d'aucuns n'ont pas hésité à comparer à une "révolution copernicienne".

L'attente se prolongeant, les Editions Erasme ont estimé nécessaire de continuer à offrir au public un ouvrage qui lui permette de décrypter le passé, le présent et l'avenir des institutions politiques de la Belgique. Car il est évident que les évolutions futures sont à comprendre dans leur contexte historique, politiques et sociologique. Tel est l'objet du présent livre ; et l'histoire de la société politique belge, les clés qui permettent de comprendre l'évolution des institutions ne changeront pas, quelles que soient les réformes à venir.

Par ailleurs, même si, sur l'essentiel, le panorama institutionnel belge n'a pas été bouleversé depuis la dernière édition, un nombre appréciable d'éléments nouveaux sont survenus depuis 8 ans. La Constitution a connu une demi-douzaine de retouches, de nouvelles législations ont été cotées, les jurisprudences de la Cour constitutionnelle, du Conseil d'Etat et des tribunaux judiciaires se sont enrichies de décisions intéressantes et, surtout, la vie politique a donné lieu à des situations inédites.

On constatera que les institutions européennes, présentées conjointement avec les institutions belges dans l'édition de 2003, ont disparu de la présente. C'est qu'entre temps, les évolutions ont été plus rapides sur le "front européen" ; d'où la publication par le même auteur et chez le même éditeur de deux ouvrages spécifiquement dédiés aux institutions européennes : Introduction aux institutions européennes en 2007, et Les institutions européennes après le Traité de Lisbonne en 2010. C'est vers ce dernier ouvrage que l'on orientera le lecteur désireux de se mettre à jour sur l'actualité institutionnelle européenne.